Histoire

C’est vers 1930 qu’apparurent les premières patinoires naturelles sur les lacs de la région et c’est sans doute là que les premières crosses se heurtèrent et les premiers clans se formèrent.

1963-1966 • Les prémices du hockey

Le HCM est l’un des plus anciens clubs français, créé à la sortie de la messe en novembre 1963 à l’initiative d’une poignée de Morzinois : Claudet Pachon, Henri Tavernier, François Heu, François Curtet, José Zaletka, Claudius Baud et René Baud. En réalité, le hockey à Morzine débuta officiellement après la Seconde Guerre mondiale sur la patinoire du côté du bar du Slalom, celle du Grand Hôtel (L’Hauturière), celle du quartier du Plan, et enfin l’actuelle, cette fois-ci artificielle, au bord de la Dranse, au sein du Palais des Sports et des Congrès de Morzine. Au départ, les entraînements se déroulaient sur la patinoire des Carroz d’Arâches, jusqu’à ce que la commune achète en 1966 des balustrades au club voisin suisse de Champéry. De 1963 à 1966, les Morzinois se battaient avec peu de moyens et peu d’aides officielles, mais grâce à la solidarité et la générosité qui unissaient cette bande d’amis, une équipe de hockey sur glace était née.

L’origine du pingouin

Alors, pourquoi des pingouins parmi des dragons, des aigles, des lynx, des loups, des diables ou autres lions ? C’est en 1950 que Jean-Jacques Mesnard, créateur du pingouin et premier entraîneur à temps complet du Ski Club de Morzine, confia un petit pingouin en feutrine haut d’une dizaine de centimètres à son ami François Baud pour le championnat du monde de ski à Aspen (États-Unis). Dès son retour, le pingouin allait devenir progressivement la mascotte des différentes associations sportives de Morzine : le ski, le tennis, le hockey, le curling, le foot, la natation, etc.

1966-1982 • La formation avec Willy Trolliet

Willy Trolliet (joueur puis entraîneur du Genève-Servette et du Lausanne HC), figure emblématique du club, est le premier entraîneur-joueur salarié du club en 1966. C’est le début de l’ère du fantastique Trolliet pendant laquelle les jeunes morzinois découvrent de manière progressive le hockey comme sport-loisir puis comme sport spectacle et enfin comme sport de compétition. Le HCM a toujours voulu et su former ses joueurs. Willy Trolliet emmena entre 1972 et 1976 les minimes et cadets en championnat national. En 1977, la création d’une équipe moustique – catégorie créée par les membres du club qui allait devenir une révélation en France – rassemblant les jeunes de six et sept ans, lançait définitivement le hockey à Morzine. Entre 1978 et 1982, l’équipe des jeunes se présenta quatre années de suite en demi-finales du Championnat de France et échoua à chaque fois devant la redoutable équipe de Gap. Enfin, 1982 correspondait au sacre de Champion de France benjamin après avoir battu Gap en demi-finale ! Enfin, en 1979, le HCM inscrivait pour la première et seule fois une équipe senior féminine en championnat de France. Même si de nos jours cette équipe n’existe malheureusement plus, le club recense dans ces catégories mineures une petite dizaine de filles ! Venu rejoindre son ami Dave Henderson à Amiens la saison précédente, David Archambault arrive à Morzine en 1982 après une saison remarquable avec le club picard. Le président Robert Thorens et son comité le nomment alors entraîneur de toutes les catégories, commencent les années d’apprentissage et de compétition.

1983-1986 • La montée en Nationale 2

Après trois années en Nationale 3, à force de détermination, les seniors terminent deuxièmes des phases finales nationales derrière Epinal en 1986 et accèdent enfin en Nationale 2.

1986-1990 • Dominer n’est pas gagner

C’est la création du club des supporters sous la présidence de Jean-Jacques Tournier. Cette période est à l’image de l’expression « dominer n’est pas gagner ». En effet, Morzine joue les premiers rôles mais sans jamais concrétiser. En 1990, sous la houlette de l’entraîneur canadien Marc Gaudreault, le club décroche le titre suprême de Champion de France de N2 grâce entre autres à l’arme fatale Lars Gullberg, un jeune attaquant suédois qui restera par la suite résident de Morzine !

1990-1995 • Les années de l’apprentissage

Morzine s’oriente vers un dur et long apprentissage parmi les meilleures formations. Le club découvre le rythme de la N1 en 1990 et ne parvient pas à le suivre, étant relégué en N2. Mais le HCM est trop fort pour cette division et remonte… au moment où la Ligue Nationale professionnelle s’écroule, peu après les JO d’Albertville. Le HCM se retrouve d’un coup propulsé dans une Nationale 1 qui regroupe les seize meilleures équipes de France. Deux joueurs formés au club, Pascal Margerit (Briançon) et Michel Tavernier (Reims), reviennent renforcer l’équipe, placée sous la responsabilité de Stéphane Botteri, alors recordman des sélections en équipe de France et tout juste champion de France avec Rouen. Mais en venant de N2, la marche est beaucoup trop brutale – deux divisions d’un coup – face à des clubs du niveau de l’armada rouennaise qui brille alors au niveau européen et terrasse Morzine sur le score historique de 20-1. Malgré tout, le club termine en 1993 au neuvième rang national, c’est alors qu’arrive l’emblématique Sergueï Gorbouchine, ex-capitaine de la sélection B de l’URSS qui assume à son tour la direction des entraînements. Morzine rétrograde à la quatorzième place pour cette seconde saison au plus haut niveau, mais joue les quarts de finale de la Coupe de France après avoir terminé deuxième d’une poule haut-savoyarde riche en derbies. En 1994, Botteri part à Megève, Baills à Épinal et Gianferrari en Suisse, et malgré le renfort bienvenu de joueurs du Bataillon de Joinville, Morzine est avant-dernier de D1, place synonyme de « descente ».

1995-1997 • Du meilleur au pire…

En l’espace de deux saisons, le club obtient son second titre de champion de France de tN2 grâce à une équipe à 90% morzinoise emmenée par le trio infernal Kari Heikkinen (33 ans, cinq fois champion de Finlande avec le Tappara Tampere) – Frédéric Baud – Michel Tavernier, avant de connaître une crise budgétaire l’année suivante. En effet, la municipalité ne peut plus soutenir le club, et ce dernier tarde à le faire savoir à la fédération. C’est la descente aux enfers en D3.

1997-2004 • Les années Lebey

Ce sont les années de l’entraîneur-joueur Éric Lebey (trois Coupes Magnus remportées avec Saint-Gervais, Mont-Blanc et Grenoble) : « l’ABC du hockey, Lebey le sait », dixit un journaliste spécialisé. Le club donne l’occasion aux jeunes Pingouins encore vulnérables de glisser avec l’équipe fanion pour retrouver le haut niveau en se remémorant l’ancienne devise du club des années 70 : « Fort est celui qui abat, plus fort est celui qui se relève ». Du coup, le HCMA décroche le titre de vice-champion de France N2 en 2000. Retour vers la N1 des rouges et jaunes avec comme challenge le maintien et le spectacle, sous l’oeil averti de l’ex-Husky de Chamonix, Stéphane Gros. Une première en France – le club s’équipe d’un grand écran face aux gradins et d’une connexion sur Internet avec le lancement du site officiel des Pingouins. C’est aussi la retransmission d’un reportage d’environ une heure sur la télévision locale (Morzine Avoriaz Télévision) – tous les temps forts de la rencontre du week-end : du hockey à domicile 24h/24 et 7j/7. Pour l’anniversaire des quarante ans du club en 2003/2004, Morzine alignera pour la troisième fois de son histoire avec fierté deux équipes seniors en championnat de France : une en Nationale 1 avec 50% de Morzinois et l’autre en Nationale 3 avec 100% de joueurs locaux. Après une qualification à l’arrachée en première phase, le HCMA, emmené par les Suédois de haut niveau Tomas Lindgren et Joakim Stenvall, reste invaincu pendant toute la phase finale et termine loin devant à la première place. Parfois pris de haut, les morzinois ont cru en leurs chances et ont réalisé un exploit que peu pensaient possible. Au bout du chemin se trouve un nouveau challenge, le Super 16, l’élite du hockey français.

2004-2011 • La montée en élite et la finale

Le HCMA intègre pour la première fois la nouvelle Ligue Magnus lors de la saison 2004/2005. La même année la NHL connait son deuxième lock-out après celui de 1995. Beaucoup de clubs européens s’attachent donc les services de joueurs issus de la prestigieuse ligue nord-américaine. C’est à cette occasion que les dirigeants morzinois réussissent à faire venir Brad Ference ! Le solide défenseur canadien, excité par le challenge, rejoint les Pingouins et évoluera avec le talentueux finlandais arrivé la même année : Santeri Immonen. Le HCMA réussit son entrée en Super 16 en terminant 6ème lors des deux premières saisons. La saison 2006-2007 va marquer l’histoire du club qui rêve secrètement de frapper un grand coup cette année. Emmenés par la meilleure ligne du championnat (Drouin, Cheverie, Welch) et Jon Zwikel en joker de luxe, les Pingouins s’inclinent en finale face à Grenoble après avoir réalisé un parcours fantastique en remportant la saison régulière avec seulement trois défaites. L’année suivante, deux joueurs emblématiques du hockey français, les jumeaux Rozenthal, viennent jouer sous les couleurs morzinoises, puis en 2008/2009, le HCMA tente l’expérience unique d’aligner une équipe 100% française pour une dernière année sous la houlette de Stéphane Gros. C’est Santeri Immonen qui prendra la suite jusqu’à son départ pour Amiens en 2012.

2011-2013 • Premier naming

En 2011, le HCMA franchit un cap en s’associant avec la marque automobile Skoda et prend part à un concept unique en France : le naming de la patinoire qui devient la SKODA Arena. Parallèlement le club entreprend une refonte totale de sa communication globale (site internet, logo, charte graphique, produits dérivés …). Réguliers en Ligue Magnus, les coéquipiers de Toni Koivunen se retrouvent en finale de la coupe de la Ligue 2011/2012 face à son meilleur ennemi, Briançon. Malgré la défaite le HCMA réalise une véritable performance pour le bonheur de tout le village.

2013-2016 • Le HCMA devient le HCMAG

Pour son cinquantenaire, le HCMA écrit une nouvelle page de son histoire et « fusionne » avec son voisin Gêtois pour une participation au club de trois ans. Durant un demi-siècle, le petit village devenu une station de sport d’hiver reconnue, a développé le hockey pour en faire une institution incontournable dans la région. Le projet des sept morzinois fondateur a bien grandi. Géré bénévolement avec brio depuis toujours, le club fait aujourd’hui figure d’exception dans le paysage du hockey français par son originalité et sa stabilité. De part sa formation, ses performances sportives et l’animation de la vallée, le club peut être fier de ce qu’il a accompli. Devenant le HCMAG, le club aura défendu les couleurs des stations durant trois ans au plus haut niveau, échappant systématiquement à la relégation sportive et jouant les trouble-fêtes !

2016 • La parenthèse Chamonix-Morzine

Pour répondre aux nouvelles exigences de la fédération suit à la professionnalisation de la Ligue Magnus, Chamonix et le HCMAG ont décidé de fusionner pour ne former plus qu’un seul club en Haute-Savoie au mois de juillet 2016. Après une saison sportive qui se traduira par une relégation en D1 et pour diverses raisons logistiques et organisationnelles, le HCMAG décide finalement de se retirer du projet (voir le communiqué). Une décision lourde de conséquence qui oblige le club a repartir en bas de l’échelle…en D3. Un scénario qui se répète, 20 ans après la relégation en D3 de 1997 !

2017 • Le retour des Pingouins !

Aujourd’hui, avec des finances saines et épurées, le club repart de zéro. Un nouveau projet pour favoriser la formation et une remontée progressive en D1. Avec ce retour en bas de l’échelle, cette saison marquera le retour du HCMA. En effet, la commune voisine des Gets est sortie du club suite à la fusion avec Chamonix.

NEWSLETTER DES PINGOUINS

Liens officiel

  • HOCKEY DIVISION 1
  • Hockey Redeliers
  • FFHG

Partenaires Hockey Club Morzine-Avoriaz

  • Morzine-Avoriaz
  • Conseil Départemental Haute-Savoie